Chasseur d’ombres Et d’illusions Il m’arrive parfois D’appeler au secours Mais personne jamais En ces murs ne répond
Il faut que mon corps Reste cantonné Dans le périmètre sacré Du jardin délimité Par la grange L’ancienne remise La tour Et le ruisseau sans nom Qui me ressemble un peu Et coule toujours Avec obstination
Au bord de la route La maison blanche Sans doute inhabitée Dont le balcon Doucement penche N’en finit pas De m’intriguer
L’été dernier La foudre est tombée Sur le chêne immense Qui fut grièvement blessé
Qu’on enlève ses restes Et puis qu’on l’incinère Ai-je suggéré C’est ce que l’on fait Avec nos congénères
On m’a regardé Dans un profond silence Apparemment gêné