Sous le soleil matinal Le port s'agite Comme un poisson devenu fou Dans un bocal Les ombres s'entrecroisent vite Entre les cris des vendeurs Et les hurlements Des sirènes
On aligne en deux rangs Des caques de harengs Et des barriques de vin Venus de contrées lointaines
Des trois-mâts que l'on distingue à peine A jamais ancrés dans des rêves anciens Apparaissent au loin Comme des masses bleutées Légèrement brumeuses Mais on devine bien Leur profil effilé
La chaleur dans le port monte petit à petit A ma montre il est bientôt midi Les pêcheurs à la ligne Arrivés à l'aube Se préparent à quitter les lieux