Dans la rue dont le vent A pris la maîtrise Des filles à la peau blanche A moitié dévêtues Ont les yeux grands ouverts Mais ne regardent rien
Les bruits ordinaires Semblent à jamais se taire Et le soleil étend Sur le pavé des trottoirs Un voile poussiéreux Qui vibre juste un peu Dans les rais de lumière
Les filles immobiles Ressemblent aux statues Froides et poussiéreuses Des palais florentins Ou aux femmes livides Figées par Delvaux Sur un long quai de gare Tremblant et incertain