Les mots Que tu poses Sont si gras Si suintants Que je glisse sur eux Comme sur le verglas
J'en ramasse parfois Quelques-uns que je décape Et qu'allégés j'envoie D'un coup de sarbacane Sur l'une des faces Rêches de la montagne Qui se dresse Comme un monstre gris-bleu En plein milieu Du ciel en face de moi