Ton regard n'est plus qu'une eau boueuse Les algues même n'y croissent plus Et le monde autour de toi N'est que l'ombre fallacieuse De ce qu'il fut autrefois
C'est en vain que parfois J'y cherche encore le reflet De l’indice de la vie Qui jadis t'animait
Et pourtant tu demeures Debout devant moi Singulièrement présente Bien en chair Potelée Pleine d'ancienne vigueur
Tu flânes tranquille Sur les quais de la Seine Le soleil va bientôt se coucher Pour toi c'est enfin l'heure Adéquate pour rêver De voyages en mer De goélands De cargos De chalutiers De marins De capitaines
Tu oublies tes douleurs A l'écart de la ville Tu cherches à t’approcher Des mouettes rieuses Des albatros Et des cormorans