Longtemps je te regarde et longtemps je souris; Tes bouches, tes attentes et tes yeux me retiennent, Tu n’es que liberté, jeunesse et tendre haine, Tu ne joues pas et tout devrait t’être permis.
Un doigt porté aux lèvres tu guettes les fautes, Intraitable et mortelle, rien n’est épargné; Je prends soin de toujours mes distances garder, Même si tout me pousse à talonner ta botte.
Tes propos, tes retours t’annoncent trop austère Mais la mélancolie dans tes yeux me cisaille; Tu m’apparais, au fond, telle que la grisaille Où j’aime m’engouffrer et où je veux me taire.
Je redoute le jour où nous serons trop près, Où je me laisserai à l’alcool attendrir Et où je te dirai que je ne veux plus fuir; Tu lèveras les yeux et me riras au nez.