Le ciel était obscur, la mer était paisible, La pluie dissimulait une chaleur pénible. Bien au large d'une île au décor merveilleux, Un acte singulier venait d'avoir lieu. Un Dieu avait coupé le sexe de son père, Et jeté celui-ci au milieu de la mer. La semence divine additionnée de sang, Se répandit dans l'eau, fût poussée par le vent. Zéphyr fit voyager l'écume constituée, Vers les abords de l'île où tout a débuté. Mais sur le sable fin, quand l'eau se déversa, On aperçu Aphrodite qui émergea. Déesse de l'amour voilà ce qu'elle était, Et par le Dieu des Dieux elle fût adoptée. Ses yeux d'un bleu azur, la blancheur de sa peau, Firent rougir tous ceux qui l'admiraient là-haut. Mariée de son plein gré, elle fût infidèle, Au pauvre Héphaïstos qui était épris d'elle. Hermès, Poséidon et bon nombre de Dieux, Furent tous acceptés dans un lit amoureux; Celui de la jolie déesse de l'amour, Belle et douce la nuit, chasseresse le jour.
- - - - - - - - - - - - - - - - - -
Le ciel était obscur et la mer déchaînée Les vagues s'abattaient sur l'île délaissée Tout le monde avait fui depuis déjà longtemps Cette terre émergée au coeur de l'océan
Seule restait une âme au corps bien amaigri Les ongles dévorés et les jambes meurtries Ses yeux où le ciel bleu prenait là son essence Avaient viré au gris accablés de démence Un simple drap de soie recouvrait son corps nu Ses forces, ses atouts, tout avait disparu Les rides de sa peau, de son front, de ses joues Marquaient bien tout le mal qu'avait eu son époux Et cette trahison de la jeune déesse Qui était devenu la pire des maîtresses.
Elle dépérissait dans une pièce noire Abandonnée des Dieux, effacée des mémoires Aphrodite perdait la beauté juvénile Qu'elle avait dévoilé en arrivant sur l'île Sans mourir pour autant puisque bien éternelle C'était le châtiment d'une femme infidèle.