Quand je la vois briller sous un voile funeste, Comme une autre Diane, au milieu de la nuit, Quelle est mon aventure ? à quoi suis-je réduit ? Je demeure confus, sans parole, et sans geste.
Vous à qui sa rigueur jamais rien ne conteste, Vous en qui ma pensée et ma flamme reluit, Allez, regards, soupirs, où l'Amour vous conduit : Votre douce éloquence est tout ce qui me reste.
Mais quoi ? tous ses désirs n'aspirent qu'au tombeau. Elle fuit la clarté du céleste flambeau, Et la mort seulement à l'amour la convie.
Mon âme, il faut partir ; fais ton dernier effort ; Puisqu'étant, comme elle est, si contraire à la vie, On ne lui saurait plaire, à moins que d'être mort.